Le bourg et son extension

A deux pas de l'édifice religieux, route de Grand-Landes, un espace est consacré au cimetière. Les aménagements successifs dans les années 1920 et à nouveau en 1980 lui ont donné sa configuration actuelle. A l'intérieur de son enceinte, le monument aux morts pour la Patrie est érigé en 1920 grâce à une souscription lancée auprès des habitants. Lors des travaux engagés dans les années 1980, le monument est déplacé à l'extérieur du cimetière, rue de la Charmille.

 Des bâtiments institutionnels et religieux vont voir le jour. En face de l'église, le presbytère reconstruit en 1889 a accueilli de nombreux prêtres. A sa remise à disposition, ce bâtiment est mis en location par la commune.

 En 1875, rue du calvaire, c'est l'école de filles qui ouvre ses portes. Elle est gérée par le conseil de fabrique (ancêtre du conseil paroissial) avant de devenir, en 1892, l'école catholique de fille, où les sœurs de Mormaison se chargeront de l'éducation de nombreuses petites Froidfondaises.

 

Détail du cadastre dit "Napoléonien" de la commune de Froidfond avec le tracé des anciennes routes et celui de la départementale dite "stratégique n°7".

En 1930 se fait sentir la nécessité de la construction d’une école privée pour les garçons. Une donation de terrain près de l’église favorise cette entreprise. L’école, appelée Sainte-Thérèse, ouvre en 1931, elle accueille une vingtaine d’élèves.

 

C’est en 1830 que la construction d’une nouvelle voie, l’actuelle D 753, va bouleverser le village. Un tracé rectiligne qui relie Challans à Legé et Cholet, ignorant la rue du Calvaire, principale rue du bourg d’alors, change complètement le visage de la commune. Localement on sent bien ce nouvel atout et Froidfond joue son développement sur cet axe. Du jour au lendemain le cœur de la commune se déplace vers cette nouvelle vitrine, qui devient la Grande Rue. En 1840, à peine dix ans après l’ouverture de cette route, le cadastre enregistre six nouvelles constructions, soit quasiment autant que ce que comptait le bourg autour de l’église en 1830.

 

Les constructions les plus marquantes qui eurent lieu sur cette nouvelle voie, furent celles de la mairie et de l’école communale.

 

 En effet après bien des péripéties, en 1875, Froidfond se dote d’une mairie. C’est encore celle que l’on peut voir de nos jours.

 

Les mêmes années, dans le prolongement de ce bâtiment, l’on construit une maison d’école, terme employé à l’époque pour désigner l’ensemble scolaire, classes, préau, logement et jardin de l’instituteur. C’est l’école communale de garçons qui sera fermée en 1933.

  En 1886, une mise en demeure de la Préfecture, exige l’ouverture d’une école communale de filles. Elle est construite en 1889 sur le même terrain que celle de garçons, elle empiète alors largement sur le jardin de Monsieur l’instituteur.

  Si le tissu commercial et artisanal se situe dans un premier temps autour de l’église et dans la rue menant vers Saint-Christophe-du-Ligneron, la nouvelle voie bousculera cet équilibre initial. Ainsi, en 1950 l’essentiel des commerces et des artisans que compte la commune, est désormais implanté sur le grand axe. Plusieurs boutiques établies rue du Calvaire ouvrent sur les deux rues.

 Source : Le canton de Challans. Les communes et l’économie rurale des origines à 1940. Tome 1.

  Editions : EthnoDoc-Arexcpo, 2010

Photographies : ethnodoc et HEP

  Avec l’aimable autorisation de l’auteur et de l’éditeur.